Jean Roll
1921-2015
Jean Roll est un peintre né à Genève (Suisse) où il a principalement travaillé. Il y fut également professeur à l’Ecole des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs. Son travail artistique comprend des décorations monumentales, des décors de théâtre, des mosaïques, des tapisseries, des fresques et des vitraux pour des bâtiments publics ou privés. Il fut membre de la Société suisse des Beaux-Arts.
Mais c’est essentiellement dans la peinture de chevalet qu’il a construit son identité et une œuvre d’une profonde originalité, d’un esthétisme universel. Hors des courants agités du XXe siècle, la peinture de Jean Roll peut se définir comme celle du silence, du dépouillement et de l’apprivoisement des formes géométriques jouant avec la lumière. Dans l’histoire des genres, ses tableaux pourraient se rattacher à la nature morte, mais il préférait le terme de nature silencieuse, comme exprimé dans la traduction anglaise
« Still life » ou allemande « Stilleben », voir hollandaise « Still leven ».
Après une première période essentiellement sobre en tonalités de gris, noir et blanc, la palette des tableaux de Jean Roll s’enrichit des camaïeux de gris, rose, bleu, parfois avec une touche de rouge ou vert. Elle fait écho avec une nature de sable et d’eau qui dans son dépouillement touche au mystique. Les compositions sont élaborées avec une sobriété construite, parfois limitée en bas par une horizontale ou contenant les instruments de mesure aidant à la parfaite géométrie de l’ensemble.
On retrouve des formes et des objets récurrents comme l’œuf, dont la forme parfaite et la blancheur s’accordent à l’harmonie de l’ensemble; un verre ou une sphère transparente permettent, comme dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle, les jeux de lumière et de percevoir les reflets des formes environnantes déformées. La sphère marbrée noire ou un obélisque noir constituent souvent le pendant antagoniste de l’œuf. Les fleurs blanches confèrent légèreté et suavité aux tableaux et y ajoutent un sens : notre odorat perçoit leur effluve par l’imagination. Le livre, figuré comme quelques pages blanches assemblées est également un thème récurrent dans les tableaux : il évoque la promesse de pages à écrire, il symbolise peut-être le livre de vie de l’individu.
Autre attribut de l’écriture et symbole de pureté, la plume blanche, qui se pose dans certaines compositions avec légèreté. La plume de paon évoque l’exotisme, celle du carnaval ou de l’orient.
Les tableaux de Jean Roll renvoient à un univers silencieux en questionnant le sens de la vie par les symboles originels. L’apparition d’un crâne au centre de certaines toiles rappelle que la mort est inévitable.
La figure humaine est présente dans les œuvres de Jean Roll, parfois comme des petites silhouettes luttant dans l’immensité des paysages, dans un absolu qui les dépassent. Certains éléments représentent, dans des paysages désertiques, les combats de la psyché dans un style réaliste.
La sensualité est palpable dans cet univers de camaïeux de bleus et de gris, insufflée par une touche rose, l’intérieur d’un coquillage qui renvoie à l’intimité féminine. Quand il se rapproche de son modèle, c’est la femme que Jean Roll peint le mieux. Dans les portraits de ses proches ou dans le corps drapé d’une femme mythique comme dans le tableau « Voyages et découvertes » en 1984, la femme rejoint l’immensité d’un paysage.
Peintures |
Expositions |
Contact |
Photographies de Jean Roll dans son atelier en 2011 par Jean-Luc Ray - jlray@digimage.org
1921 | Naissance le 24 mars 1921 à Genève, Suisse |
1936 | Premiers cours de dessin chez Monsieur Carteret, Genève |
1937-1941 | Ecole des Beaux-Arts de Genève, section graphisme, Initiation à la peinture avec Gabriel Haberjahn |
1942-à ce jour | Nombreuses expositions individuelles et collectives en Suisse et à l'étranger |
1945 | Mariage à Genève avec Suzanne Guillot et naissance d’Anne-Catherine |
1948 | Naissance de Marie-Françoise Membre de la Société suisse des Peintres, Sculpteurs et Architectes, Genève / Membre du Groupe des Corps-Saints, Genève |
1950-1998 | Créations de mosaïques, décors de théâtre, fresque, vitraux et tapisseries pour différents lieux publics dans la ville et le canton de Genève |
1951 | Décès de son épouse Suzanne, Genève |
1952-1986 | Professeur École des Beaux-Arts et Arts Décoratifs de Genève, Suisse |
1952 | Mariage à Genève avec Madeleine Gigandet de Porrentruy, Suisse |
1954 | Naissance de Jean-Marie Nicolas / Nombreux voyages d’études en Europe |
1972-1973 | Séjour d’une année à la Villa Maraini, l’Institut suisse de Rome, Italie |
1975 | S’installe à Prémyes dans le village de Mies dans le canton de Vaud, Suisse |
2015 | S’éteint dans son sommeil le 6 juin et repose au cimetière de la paroisse de Collex-Bossy, Genève, Suisse |
Je suis quasiment né dans les coulisses du théâtre de la Comédie de Genève. C’est là du moins que je me suis éveillé consciemment au monde qui m’entourait. Et ce monde était obscur, lunaire, magique.
Cependant, mes impressions remontent bien au-delà de cet éveil; elles ont dû commencer avant ma naissance car ma mère était comédienne et danseuse dans la troupe de Georges et Ludmilla Pitoëff. Elle a même été vaguement pianiste dans un cinéma muet. Tout cela n’a pas été sans conséquences.
M’est-il resté de cette époque le goût du rythme, de la musique et des incessants recommencements avec l’espoir d’obtenir un jour la perfection ou du moins d’approcher de l’idée que je m’en fais? Qui sait?
De mon père il n’a jamais été beaucoup question, mais ce qui est certain, c’est qu’il était aussi homme de théâtre. Il ne m’a rien laissé, même pas son nom. Cela m’importait peu d’ailleurs, car j’étais là, j’étais bien et de nombreuses marraines m’entouraient comme des fées. Très gentilles, un peu redoutables toutefois sous leur maquillage et leur parfum violent. Lorsque je passais des bras de l’une aux bras de l’autre je me perdais délicieusement dans des opulences moites. Par contre, je me griffais les joues à leurs costumes chamarrés d’or et à leurs monstrueux bijoux. Elles m’ont toutefois jeté de bons sorts.
La pénombre pleine de chuchotements rendait ces lieux très mystérieux. Ils étaient comme les antichambres du paradis. Car le paradis était juste à côté derrière ces grands murs de papier couverts d’inscription de toutes les couleurs. J’en entrevoyais parfois quelques fulgurances et il m’en arrivait des musiques divines, des cris, des tonnerres et la voix des anges.
De temps à autre, quelques-uns de ces anges, dont les transparentes ailes étaient curieusement placées autour de la taille, sortaient du saint des saints en virevoltant et y retournaient de même. Et voilà que ma mère était un de ces anges. Elle m’embrassait en passant et retournait participer à des gloires qui, de loin déjà, me faisaient défaillir de plaisir.
J’avais aussi des parrains, souvent des couples de parrains, très nobles et d’une exquise tendresse. À eux aussi je dois beaucoup ; ils m’ont détourné pour toujours de la brutalité et de la vulgarité.
Mais il n’y avait pas que des anges. D’autres apparitions hantaient ces pénombres. Elles étaient souvent redoutables. Des géants avec des yeux et des barbes terribles. Ils avaient des chapeaux compliqués, des épées et des manteaux noirs. Ils marchaient de long en large, le regard fixe et ils murmuraient des incantations qui devaient être mortelles. Toutefois, en passant près de moi, ils me caressaient la tête, ce qui ne me rassurait guère.
J’ai même, une fois vu le diable en personne. Il était tout rouge et son bonnet s’ornait d’une immense plume. Ce qui m’a déconcerté, c’est qu’il mangeait une orange et qu’il m’en a donné un quartier… Est-ce depuis ce jour que les oranges me sont en même temps tentation et répulsion?
Le comble de ma terreur a été lorsque je me suis retrouvé au beau milieu d’une basse-cour gigantesque. Le coq, monstrueux dragon, tournait autour de moi en sautillant et en battant des ailes. C’était bien sûr dans l’intention de me faire rire, mais moi j’étais sûr qu’il allait me manger et j’ai hurlé de peur. Et voilà qu’une grosse poule est venue vers moi et, par une opération magique, a enlevé sa tête et ma mère m’est apparue souriante et rassurante. J’ai su plus tard que j’assistais aux répétitions de «Chantecler» d’Edmond Rostand.
Ces métamorphoses et ces gloires étaient d’ailleurs pour moi la réalité, le vrai monde, bien plus vrai et plus amusant que les tristes jours d’hiver et les pauvres maisons sans grâce dans lesquelles je vivais avec ma mère et sa famille. Comme j’ai détesté tout cela et comme j’étais déjà, et encore maintenant, plus à l’aise avec Ovide ou Molière qu’avec la «Guerre des Gaules» ou Lénine.
Si je parle de Lénine, ce n’est pas par hasard, c’est parce que la maison ou j’ai passé mon enfance était celle où il a vécu, à la rue des Plantaporrêts à Genève. Le fait qu’une des extrémités de cette rue aboutisse au Rhône, fleuve de délice, était bien plus passionnant en soi que cette référence historique.
Ma famille a été pour moi comme un nid douillet, plein d’affection, de rires et de chansons. L’absence d’un père était largement compensée par la présence d’un grand-père alsacien qui m’apprenait l’alphabet en allemand sur un air de Mozart. Egalement par de nombreux oncles qui m’apportaient la sécurité d’une présence masculine. Et lorsque ma mère courait les pays avec sa troupe de saltimbanques, elle était relayée par de nombreuses tantes qui m’entouraient d’une affection joyeuse.
Mais l’âme de la famille c’était ma grand-mère dont les yeux doux et les tendres mains me font encore maintenant pleurer de bonheur. Elle avait surtout un tablier avec une grande poche, comme celle des jardiniers, dans l’ombre de laquelle je venais enfouir ma tête lorsque j’avais une terreur ou un chagrin. Là, je savais que rien ne pouvait m’arriver de fâcheux. C’était un paradis calme, débordant d’amour et de sécurité.
Un fait aussi qui s’est révélé décisif, c’est que mon grand-père était relieur, qu’il avait le culte du livre et des images. Il entassait les uns un peu partout et il collait et reliait les autres en de gros livres.
Hors du théâtre, les moments les plus délicieux de mon enfance se situent sous la table du salon, caché par un épais tapis qui descendait jusque à terre et qui préservait ma chère pénombre. Là, indéfiniment, je feuilletais les grands livres d’images de mon grand-père. Tout me fascinait, mais surtout une grosse dame, très nue et très blanche, assise au bord d’une fontaine dans un jardin plein d’ombres et de roses. Elle se lavait les pieds et deux vieillards se cachaient pour la regarder. A leur attitude j’étais sûr qu’ils lui voulaient du mal, mais comme je n’osais pas griffonner leur visage, j’y mettais mes deux mains pour ne plus les voir et pour empêcher qu’ils ne vissent ma chère baigneuse.
Beaucoup plus tard, à Vienne, j’ai vu «ma» baigneuse. Je la connaissais depuis toujours, mais je savais enfin qu’elle s’appelait Suzanne et qu’elle était peinte par Le Tintoret. Quelle merveille et comme de nouveau ce jardin ombreux me fascinait.
D’ailleurs, grâce à mon grand-père toute la peinture m’a toujours été familière. Et quand je dis toute, c’est vraiment des grottes de Lascaux à Cézanne, en passant par Memling et … les petits chats dans des chapeaux.
Plus tard, d’autres moments bouleversants se situent sous un vieux piano romantique aux pieds torsadés. L’un de mes oncles adoré en tirait des musiques célestes qui me tombaient en cascade sur le cœur et m’inondaient de bonheur. Elles me traversaient de part en part, elles ébranlaient mes os et ne laissaient rien d’intact en moi. Pour ne pas hurler ou mourir d’extase, je mordais à m’en casser les dents les tiges de cuivre des pédales. J’ai encore dans la bouche le goût du métal corrodé par mes larmes. Je sais maintenant que cette musique était du Chopin.
Ceci se passait à Sézegnin, petit village au bout du canton de Genève où mon oncle Louis était maître d’école. La maison était très isolée et sinistre. Tous les escaliers craquaient, les portes grinçaient, les courants d’air et les souris y donnaient un bal perpétuel. Mais ce qu’il y avait surtout d’inquiétant la nuit, c’était au rez-de-chaussée les classe d’école noires, silencieuses, pleines des fantômes de la journée. Les objets les plus ordinaires devenaient redoutables et n’attendaient que le moment où on aurait le dos tourné pour s’animer et ricaner. Il faut dire que j’avais été fasciné par les Jérôme Bosch des livres de mon grand-père et que je lisais à ce moment-là les «Histoires extraordinaires» d’Edgar Poe d’où sortaient tant de merveilles et tant de spectres blafards.
Pour mettre le comble à la lourde atmosphère de la maison, ma tante ne pouvait pas ouvrir une fenêtre sans voir la tête de sa mère flottant dans la nuit, à une certaine distance, les cheveux au vent et arborant un air très méchant. Je crois même bien l’avoir vue cette tête, tant ma tante avait de persuasion pour m’en parler. Cette tante, qui s’appelle Germaine Épierre est d’ailleurs devenue une excellente comédienne et comme ma mère, a beaucoup travaillé au théâtre de la Comédie de Genève.
Elle aussi a été très importante dans ma vie en m’apprenant que rêver c’était bien mais qu’il fallait aussi marcher. Et avec elle et mon oncle Louis j’ai marché et pédalé sur toutes les routes et escaladé toutes les montagnes du Valais. Comme c’était beau et comme c’était bien d’avoir épuisé très vite ma modeste part de paradis purement terrestre.
Pourtant avant de descendre avec Dostoïevski et Baudelaire dans les troubles profondeurs de l’âme, une période de repos s’imposait. Pendant quelques années, je n’ai plus eu d’autres ambitions que de me fondre dans la grise banalité des jours ordinaires. J’avais des pantalons golf et des vestes couleur de cendre et mon âme était endormie dans le triste brouillard d’un mauvais printemps qui n’en finissait plus. Mes bonnes marraines m’avaient un peu oublié.
Finis les mystères et les triomphes du théâtre, finies les ivresses des hauts sommets, c’était maintenant le morne ennui de l’école. Et pour compléter mon aspect de parfait petit idiot, j’ai même essayé de faire du «fauteballe»…! Sans grand succès d’ailleurs car n’ayant jamais très bien compris de quoi il s’agissait, je me suis rapidement fait éjecter de l’équipe.
A ces brutalités, je préférais de beaucoup jouer au «ballon prisonnier» avec les filles de l’école. Ah, être visé par de beaux yeux noirs ou bleus, être prisonnier de doux bras blancs, être serré sur des rondeurs naissantes!... Je crois que mes belles amazones m’ont redonné goût à la vie. Pour elles, j’avais envie de chanter, de faire quelque chose de grand. Mais quoi? Je n’étais capable de rien, je ne pouvais leur offrir que mes rêves informes.
C’est alors que ma mère, reine des fées, a eu la bonne idée de m’inscrire aux Beaux-Arts. Et voilà la magie retrouvée au cours de quatre années de bonheur intense!
L’ivresse de voir, de lire, d’entendre, de discuter sans fin avec des personnes remarquables et qui ont amorcé en moi ma propre découverte. L’ivresse d’apprendre à fabriquer des filets, d’abord maladroits, puis de plus en plus subtils, dans lesquels mes rêves venaient se prendre comme des papillons. Ah! Mes beaux papillons bariolés dont j’avais la tête pleine, pouvoir enfin les montrer, faire voir leurs formes et leurs couleurs! Mais je dois avouer que c’était surtout des papillons de nuit que j’attrapais.
Car en même temps que je découvrais la beauté, je découvrais du même coup qu’elle était nostalgique et nocturne. Elle était comme le reflet de quelque paradis, dont je ne savais encore rien, mais que je devinais au plus profond du cœur des hommes.
Mes gloires de théâtre et mes ivresses de montagnes ensoleillées étaient loin derrière moi et je n’avais plus la naïveté de confondre hauteur et altitude, ni de prendre les fanfares pour de la musique. Je commençais à comprendre que les plus belles images de ce monde prises au premier degré ne pouvaient être que décevantes. C’est qu’Éric Satie et le «Bateau ivre» m’avaient emmené très loin et on ne revient jamais d’un tel voyage.
Et puis était venu le temps des premières amours et des premiers chagrins. Et aussi des premiers engagements philosophiques, voire politiques. Encore que la politique, comme le sport, m’aient toujours fait un peu honte, me laissant dans le cœur comme un mauvais goût de lucre, de fraude, de brutalité, de haine et de sang. C’est que, sans avoir jamais participé aux uns ni aux autres, j’avais vu des lendemains de match et de manifestation Quelle horreur! Le Moloch de la bêtise et de la vulgarité laisse derrière lui de bien vilaines déjections, sans compter les larmes sur les victimes de ses stupides jeux.
Mais les Beaux-Arts se terminaient et je me suis réveillé sur un trottoir luisant de pluie. C’était la guerre, il faisait froid. Et surtout, personne n’avait besoin de mes papillons. Alors la vraie vie a commencé, avec ses longues patiences, ses mornes obligations et ses éblouissements imprévus, avec ses vraies joies et ses vraies douleurs. Et surtout avec ses hasards, que la liberté transforme non pas en nécessité mais en consentement.
Jean Roll
Mies,10 juin 1985
1969 | Exposition des Peintres rhodaniens, gagne le 1er prix du public |
1956 | Prix Gaspard Vallette, Genève, Suisse |
1956 | Deuxième Prix au Concours Calame thème, Genève : Vue d'une fenêtre acquisition du Musée d'Art et d'Histoire de Genève, Suisse |
1956 | Bourse Fédérale de Peinture, Suisse |
1952 | Premier prix au Concours Calame à Genève, thème : L’hiver |
1948-1949 | Bourse Fédérale de Peinture, Suisse |
1945 à 1947 | Bourse Fédérale Suisse |
1941 à 1944 | Bourse Lissignol, Genève, Suisse |
Voir une sélection de quelques tableaux de Jean Roll
D'autres peintures sont visibles sur rendez-vous
Renseignements et prix sur demande
2005 | Acquisition par la commune de Mies d'un tableau de l'artiste pour le bureau communal, Mies, Suisse |
1998 | Deux émaux pour l'église du Christ-Roi, Petit-Lancy, Genève, Suisse |
1997 | «Tendresse», huile sur toile 92 x 73 cm pour la chapelle œcuménique de l’Hôpital cantonal Universitaire de Genève (HUG), Suisse |
1996 | Vitraux pour la chapelle de Laconnex, Genève, Suisse |
1996 | Tapisserie aux points de smyrne en collaboration avec son épouse Madeleine Roll pour la Salle du Conseil de Versoix, Genève, Suisse |
1995 | Vitraux pour la chapelle de la clinique de la Colline, Genève, Suisse |
1992 | Tapisserie en haute-lisse en collaboration avec son épouse Madeleine Roll pour l'église de Saint-Pie X, Genève, Suisse |
1991 | Tapisserie au points de smyrne en collaboration avec son épouse Madeleine Roll pour la Maison de retraite Bon-Séjour, Versoix, Suisse |
1989 | Tapisserie pour la mairie de Carouge, Genève, Suisse |
1986 | Tapisserie aux points de Smyrne, œuvre collective avec son épouse Madeleine Roll et les paroissiens/paroissiennes pour l'église de Collex-Bossy, Genève, Suisse |
1967 | Peintures décoratives pour la Clinique du Prieuré, Genève, Suisse |
1965 | Vitrail en rosace pour l'église Sainte-Thérèse, Genève |
1964 | Fresque murale pour le chœur de l'église d'Aire-la-Ville, Genève, Suisse (en photographie) |
1962 | Décors de théâtre pour l’opéra Aïda de Verdi, Genève |
1961 | Décors de théâtre pour Tannhäuser de Wagner, Genève |
1960 | Christ sur bois double face pour le choeur de l'Abbaye royale d'Hautecombe, Lac du Bourget, commune Saint-Pierre-de-Curtille, Savoie, France |
1959 | Mosaïques murales et Christ en vitrail pour la Maison de retraite de Loex, Genève, Suisse |
1952 | Participation au Concours pour la décoration de la polyclinique de Genève (HUG), Suisse |
1950 | Mosaïque immeuble rue de l'encyclopédie, Genève, Suisse |
1943-44 | Fresques murales avec Paul Monnier, église des Ursuline à Fribourg |
1944 | Mosaïques au collège Saint-Charles, Porrentruy, Suisse |
1942 | Création avec Adrien Holy de nombreux décors pour le Grand Théâtre de Genève, Suisse |
Vitraux de Jean Roll en 1996 pour la chapelle de Laconnex, Genève
Vous trouverez dans cette section les prochaines expositions des peintures de Jean Roll
N’hésitez pas à consulter régulièrement cette page pour vous tenir informés
Du 27 octobre 2018 au 2 décembre 2018
Ouverture: samedi et dimanche de 14h à 18h et sur rendez-vous
Vernissage samedi 27 octobre dès 17h00
2017 | Plexus Art Gallery, Villa Murillo, Clarens/Montreux, Suisse |
2017 | Exposition Galerie Raiffeisen "75 ans de peintures", Champéry-Valais |
2016 | Galerie d'art S.M.A., Carouge, Genève, Suisse |
2012 | Banque Raiffeisen, Nyon, Suisse |
2010 | Galerie Au Temps qui Passe, Genolier-sur-Nyon, Suisse |
2010 | Galerie d’Art S.M.A, Carouge, Genève, Suisse |
2008 | Galerie La Grange, Romainmôtier, Suisse |
2008 | Galerie Au Temps qui Passe, Genolier-sur-Nyon, Suisse |
2006 | Galerie de la Tine, Troistorrents, Valais, Suisse |
2003 | Exposition Les Caves de Bon-Séjour, Versoix, Suisse |
2002 | ARC, Activités et Rencontres Culturelles, Centre William-Rappard, Genève, Suisse |
2002 | Exposition à la maison de retraite Bon-Séjour, Versoix, Genève, Suisse |
2001 | Exposition-concert La Chapelle de Collex-Bossy, Genève |
1995 | Galerie d’Etraz, Lausanne, Suisse |
1994 | Galerie Carougeoise Delafontaine, Carouge, Genève, peintures anciennes et récentes |
1994 | Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse |
1994 | Tapisserie en haute-lisse «buisson ardent» Jean et Madeleine ROLL |
1993 | Galerie Dolezal, Zurich, Suisse |
1993 | Galerie d’Etraz, Lausanne, Suisse |
1993 | Domaine de Choully, Genève, Suisse |
1993 | Centre d'Affaires, Beau-Séjour, Lausanne, Suisse |
1993 | Ecole de Mies, Vaud, Suisse |
1993 | Galerie Picpus, Montreux, Suisse |
1992 | Exposition à la Société genevoise des Amis de l'Instruction, Genève, Suisse |
1991 | Exposition individuelle et concert pour l'inauguration La chapelle de Collex-Bossy, Genève, Suisse |
1991 | Exposition au Casino de Montbenon, Lausanne, Suisse |
1990-1991 | Galerie Motte, «50 ans de peinture», Genève, Suisse |
1990 | Galerie d’Etraz, Lausanne, Suisse |
1989 | Galerie d’Art Annie, Montana-Crans, Valais, Suisse |
1988 | Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse |
1988 | Galerie des Marmettes, Monthey, Valais, Suisse |
1987 | Galerie Motte et Mona, «La nuit transfigurée», Genève |
1987 | Galerie d’Etraz, Lausanne, Suisse |
1985 | Galerie d’Etraz, Lausanne, Suisse |
1985 | Galerie Munsterberg, Bâle, Suisse |
1985 | Musée de l'Athénée, Genève, Suisse |
1984 | Galerie Motte, Genève, Suisse |
1984 | Galerie d’Art Annie, Montana-Crans, Valais, Suisse |
1984 | Galerie Sonia Wirth-Genzoni, La Chaux-de-Fonds, Suisse |
1983 | Galerie d’Etraz, Lausanne, Suisse |
1982 | Galerie du Faubourg, Porrentruy, Suisse |
1981 | Stern Galerie, Lucerne, Suisse |
1980 | Exposition Art Expo West, Los Angeles, USA |
1980 | Exposition Multiples Images, Palm Beach, USA |
1980 | Exposition Internationale, Bari, Italie |
1980 | Del Vicolo Quartirolo, Bologne, Italie |
1980 | Cademi, Ascona, Italie |
1980 | Studio Spazzapan Spazio Alternativo, Stresa, Italie |
1980 | Galerie L’Escapade, Cartigny, Genève, Suisse |
1979 | Galerie d’Etraz, Lausanne, Suisse |
1979 | Exposition au Château de Villa, Sierre, Valais, Suisse |
1978-1979 | Galerie d’Art Annie, Montana-Crans, Valais, Suisse |
1978 | Galerie de l'Escapade, Cartigny, Genève, Suisse, |
1977 | Atelier Cora et la galerie La Vague, Hermance, Suisse |
1977 | Galerie Nidegg, Berne, Suisse |
1976 | Galerie d’Art Annie, Montana-Crans, Valais, Suisse |
1976 | Galerie de la Grande Fontaine, Sion, Valais, Suisse |
1974 | Vitrines de Vacheron et Constantin, Genève |
1974 | Galerie Cora, Hermance, Genève, Suisse |
1974 | Galerie Picpus, Montreux, Suisse |
1974 | Galerie de la Bourgeoisie de Saint-Luc, Valais, Suisse |
1973 | Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse |
1972-1973 | Séjour d’une année à l'Institut suisse de Rome, Italie |
1971 | Galerie Picpus, Montreux, Suisse |
1971 | Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse |
1971 | Galerie d'art «Tendances actuelles», Lausanne, Suisse |
1970 | Galerie d'art du Théâtre, Genève, Suisse |
1969 | Galerie Vanier, Genève, Suisse |
1969 | Exposition au Château de Villa, Sierre, Valais, Suisse |
1969 | Galerie Carmin, Lausanne, Suisse |
1969 | Galerie L'Art Libre, Paris, France |
1969 | Galerie Picpus, Montreux, Suisse |
1968 | Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse |
1967-1968 | Galerie Léon Benhamou, Genève, Suisse |
1966 | Galerie Picpus, Montreux, Suisse |
1966 | Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse |
1965 | Galerie Vanier, huiles et gouaches, Genève, Suisse |
1964 | Galerie Picpus, Montreux, Suisse |
1963 | Galerie Vanier, huiles et gouaches, Genève, Suisse |
1962 | Galerie Ballmer, Lucerne, Suisse |
1962 | Galerie l'Art Libre, Paris, France |
1960 | Exposition Internationale à Munich et Donaueschingen, Allemagne |
1949 | Galerie Moos, Genève, Suisse |
1948 | Musée de l'Athénée, Genève, Suisse |
1948 | Galerie Georges Moos, Genève, Suisse |
2015 | Galerie du Boléro, «68 Artistes d’ici», Versoix, Genève |
2015 | MAG, The Artists & Mentors’ Studio, avec Catherine de Saugy et Alain Saval, Montreux Art Gallery |
2013 | Galerie Mosaico-Artistico, Fully, Valais, Suisse, avec Didier Lafond, sculptures |
2012-2013 | Galerie Art & Cadre, huiles et dessins, Versoix, Genève |
2012 | Galerie Mosaico-Artistico, Fully, Valais, avec Gianfranco Cencio, sculptures-céramiques |
2011 | “Les peintres de Versoix et communes voisines”, Salle communale, Versoix, Genève, Suisse |
2011 | Galerie Picpus, Montreux, Suisse |
2008 | “Les peintres de Versoix et communes voisines” Salle communale, Versoix, Genève, Suisse |
2006 | Galerie Cigarini, Genève, Suisse avec Tonyl, sculpteur |
2004 | Eglise évangélique de Cologny, Genève, 40 artistes - 40 regards sur Jésus |
2004 | Galerie Caplain-Matignon, Paris, France - «Tendances hyperréalistes» 16 artistes |
2004 | Galerie «Palette carougeoise», salle des fêtes de Carouge, Genève - 48 artistes |
2003 | Galerie du Chêne, Lausanne, Suisse, «Artistes suisses et francais des XIX-XX-XXI siècles» |
2002 | Galerie du Chêne, Lausanne, Suisse, avec Theodora Barazzone, sculptures |
2001 | Galerie Plaisir des yeux, Sierre, Valais, Suisse, avec Salvatore Russo, sculpteur |
2001 | Galerie "Palette de carougeoise",Carouge, Suisse |
2001 | Galerie Horizon, Hermance, Genève, Suisse, avec Daniel Polliand, scultpures |
1998 | Galerie Horizon, Hermance, Genève, Suisse, avec Theodora Barazzone, sculptures |
1998 | Villa Dutoit, Petit-Saconnex, Genève, avec Ballmer, Bodjol, Martina, Aeberhard |
1990-1991 | Galerie Cour Saint-Pierre : Groupe des Corps-Saints, Genève, Suisse |
1985 | Galerie de l’Escapade, Cartigny, collectif avec Arthur, Beyeler, Gautier, Redard |
1984 | Galerie du château de Vuillerens-sur-Morges, Vaud, Suisse 5 artistes |
1984 | Galerie des Bastions, Genève, «Un rêve» 5 peintres et 4 sculpteurs/céramistes |
1984 | Galerie Picpus: «des Peintres et des Objets» Montreux, Suisse 4 peintres et 1 sculpteur |
1981 | Galerie l'Escapade, Cartigny, Genève «La comédie humaine» 22 peintres et 8 sculpteurs |
1979 | Exposition "Peintres genevois", Musée Rath, Genève |
1978 | Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse, avec les dessins de Zaigue |
1977 | Galerie Picpus, Montreux, avec les sanguines de Zaigue |
1977 | Galerie de la Grande Fontaine, Sion, Valais, avec les sanguines de Zaigue |
1976 | Exposition collective «Société suisse des Beaux-Arts», Genève, Suisse |
1974 | Galerie de la Bourgeoisie de Saint-Luc, avec Rose Praz, fusains et André Raboud sculpture |
1973 | Galerie Carrefour des Arts, Sion, Suisse, avec Di Decarli |
1973 | Exposition "Peintres de Suisse romande", Lausanne |
1972 | Exposition «Groupe 68», Genève, Suisse |
1972 | Exposition "Peintres de Suisse romande", Lyon, France |
1971 | Galerie Carrefour des Arts, Sion, Valais, avec les sculptures de Heinz Schwartz |
1970 | Galerie Visconti, «Tendances actuelles», Paris, France |
1969 | Exposition des Peintres rhodaniens : Prix du public, Genève, Suisse |
1956 | Musée Rath, Genève, Suisse |
1956 | Exposition collective, Berne, Suisse |
1955 | Musée Art moderne, Aarau et Zurich, Suisse |
1954 | Musée de l'Athénée, Genève, Suisse |
1953 | Musée Rath, Exposition du Groupe des Corps-Saints, Genève, Suisse |
1951 | Exposition, Barcelone, Espagne |
1950 | Musée Rath, Genève, Suisse |
1949 | Participation au concours HARVEY avec 25 autres artistes, Genève, Suisse |
1944 | «Troisième salon des artistes genevois», salle Jules Crosnier, Genève, Suisse |
Pour que son oeuvre continue de vivreJournal Tout L'immobilier 9 mai 2016 Le 6 juin dernier, le peintre genevois Jean Roll posait ses pinceaux à jamais, mais son univers...
|
Portrait de Jean RollJournal Le Myarolan juin 2015 Le 6 juin, Mies à dit adieu à Jean Roll, artiste peintre, citoyen distingué...
|
Hommage de Versoix à Jean RollJournal de Versoix 20.06.2015
|
Jean Roll a ressuscité la nature morteJournal de Fully septembre 2013 Au dernier gradin de l'escalier qui mène à l'atelier de Jean Roll...
|
La palette de Jean RollJournal de Fully juin 2012 Les "forages" scientifiques m'ont toujours fasciné, Une sonde qui perce les...
|
"Prise de becs" pour la mairie de VersoixJournal La Tribune de Genève 14-15 septembre 1996 "En me promenant au bord du lac, j'ai vu des mouettes se voler dans..."
|
Jean Roll dans tous ses éclats - VersoixJournal La Tribune de Genève 1er octobre 1991 Le peintre Jean Roll offre une oeuvre d'importance à la résidence pour...
|
Oeuvre d'art à la salle des mariages de CarougeJournal La Tribune de Genève 22 mai 1989 La mairie de Carouge vient de s'enrichir d'une nouvelle oeuvre d'art,...
|
Interview de Jean Roll - Par Roger d'IvernoisJournal La Suisse 26 janvier 1984 "N'allez pas me dire que la terre est ronde"
|
2011 | Biographie de Jean Roll sur la base de son manuscrit à sa fille Françoise, Monthey, Valais |
2011 | Calendrier annuel 2011 édité par la galerie SMA Carouge |
2000 | Calendrier annuel 2000 - 13 reproductions «Joie d'entendre» pour l'Association genevoise des malentendants, Genève |
1993 | Jean Roll croquis et peintures, extraits de critiques et biographie écrite en 1985 par l’artiste lui-même à Mies, Suisse, Collection HOMMAGES (numéro 6) Éditions Les Fontaines, Montreux, Suisse |
1987 | Calendrier annuel 1987 - 12 reproductions de l'artiste (Imprimerie des Bergues) |
1986 | Cahier-portefeuille de 5 lithographies originales signées et numérotées 1 à 40 plus 10 épreuves d'artiste, texte Henri Debluë, Presse à bras Art-Litho à Genève |
1980 | «Interprétations» poèmes de Charles Mouchet sur des toiles de Jean Roll, Éditions Eliane Vernay, Genève |
1978 | Jean Roll peintures de 1978 à 1980 Texte de Monique-Priscille Druey, Éditions Les Fontaines, Montreux, Suisse |
1974 | TVR (TéléVision/Romande) émission "Portrait d'artiste" réalisé par Raymond Barrat |
1970 | Cahier-portefeuille de 6 lithographies originales signées et numérotées de 1 à 100 et 10 exemplaires hors commerce, édition Prolitho à Lausanne, Suisse |
Jack Rollan à la Galerie d'Etraz 1995
|
Jean Roll Editions Les Fontaines 1993
|
ON EN PARLE Revue ART & DESIGN no. 10- 2016/2017
|
Jean Roll a dit de sa peinture dans son livre aux Éditions Les Fontaines, Montreux, Collection Hommages 1993
Je suis peintre. La peinture, c'est bien sûr un moyen d'expression, mais c'est aussi un moyen de communication, donc un langage.
A quoi cela servirait-il que je m'exprime seul, sans pouvoir communiquer ? Il importe que mon langage soit clair, le plus clair possible.
C'est toujours une question de forme et de composition.
Le nacré d'un coquillage, la douceur d'un ciel, l'arrondi d'un œuf, l'épineux d'un chardon, l'exquisité d'une plume me bouleversent autant qu'un nu.
L'abstraction ne vient pas du sujet ou du genre.
Pour moi, une bouteille sur une table, accompagnée d'un coquillage ou un cyprès sur un horizon avec quelques nuages, c'est la même chose.
Mon unique ambition est de considérer mes peintures comme abstraites.
Je n'aime pas beaucoup le mot de « nature morte ». Je lui préfère le mot allemand « Stilleben » car ce que j'aime, c'est la vie tranquille et secrète des objets.
Il ne faut pas confondre abstraction et non-figuration, le plus grand abstrait, c'est tout simplement le plus grand peintre. Donc Vermeer de Delf et aussi Raphaël.